Alors que la préfecture du Gard a donné son feu vert à l’abattage de 126 platanes le long de la RN113 sur la commune d’Aigues-Vives, habitants et élus locaux se mobilisent pour contester cette décision. Parmi eux, le maire de la commune, déterminé à sauver ces arbres. Ils étaient réunis samedi 10 octobre sur le parking de la Foir’Fouille, soutenus notamment par des associations de motards, l’association nationale GNSA (Groupe national de surveillance des arbres) et le militant Thomas Brail.
Plantés à l’origine à l’époque napoléonienne le long des grands chemins de France pour faire de l’ombre aux chevaux, les platanes sont régulièrement pointés du doigt à l’ère de l’automobile, accusés d’aggraver les accidents de la route. C’est cet argument qui est avancé par la préfecture du Gard pour justifier l’abattage de ces arbres sur plus d’un kilomètre.
Mais pour leurs défenseurs, ces platanes sains et centenaires participent à la protection de la biodiversité en offrant un habitat à de nombreux oiseaux, à la purification de l’air, la régulation du climat et sont des pompeurs d’eau en zone inondable.
Pour eux, le problème ne vient pas des platanes mais plutôt d’autres facteurs comme l’alcoolémie, l’état des routes ou la vitesse. Et pour certains, la disparition des platanes ne ferait que pousser les automobilistes à rouler plus vite sur ce tronçon. Plutôt que les abattre, il faudrait, à leur avis, installer au bord des routes des doubles glissières et une meilleure signalisation.
Une table ronde avec le préfet a été demandée. Pour les élus et les habitants d’Aigues-Vives, la mobilisation ne fait que commencer. Les travaux sont pour l’heure suspendus.
