Il est midi, le 21 juin, jour du solstice d’été. Au centre-ville de La Grande Motte, à l’ombre des pins du jardin du souvenir, malgré la chaleur, on respire. Une petite brise, l’air de la mer, mais surtout la convivialité. Les tables et les chaises sont là. Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées, comme à chaque fois à cette date depuis de nombreuses années, avec l’association Au fil du temps. M. le Maire Stephan Rossignol, et quelques élus sont aussi de la partie.
Au programme, un bon pique-nique partagé dans le sourire et la bonne humeur, un peu de musique avec Souris et Richard et leurs reprises de grands titres de la variété. Mais la véritable attraction du jour, c’est la passerelle Saint Jean, dite aussi passerelle astronomique.
Elle relie les résidents du quartier de Haute Plage au Centre-Ville en enjambant la route départementale. Inaugurée en 1973, cette grande passerelle est conçue comme un pont levis. Elle est réglée sur l’horloge solaire et dédiée au culte du soleil. Dans son grand pilier est percé un trou de forme elliptique.
Chaque année à la même heure, le 21 juin, la lumière du soleil passe par cet oculus et dessine au sol un rond parfait. Jean Balladur, architecte audacieux et visionnaire de la station balnéaire aimait dire que « le temps d’un éclair, La Grande Motte est reconnue par le cosmos. Elle devient la fille légitime de l’été. »
Peu après 13h, tout s’interrompt donc au jardin du souvenir. Nous suivons le chemin au milieu des arbres et montons sur la passerelle. Le soleil a rendez-vous avec les grand-mottois, et à 13h16 le voilà, le cercle de lumière, parfait, centré. On admire, on commente, on se photographie. Un court instant, éphémère, mais qui enchante tout le monde.
Après ce moment rare, le sourire aux lèvres, tout le monde redescend à l’ombre des arbres. Ça y est, c’est l’été. Le soleil darde ses rayons, et le jour le plus long de l’année continue, en musique…